Les lumières d’Art Paris 08 se sont tues. A mesure que les marchés émergent et que l’individu se déploie aux antipodes (ou à mi-chemin), la connaissance des cultures et les éventuelles convergences avec l’Occident (les Occidents ?) se font jour grâce à l’Art : ainsi la Chine, en force, les pays arabes, également à l’honneur, mais aussi les Etats d’Europe de l’Est donnent à voir leurs préoccupations sociétales, sociales et existentielles. Et si l’on est perplexe face à la relative immaturité de certains thèmes dominants (englués dans le post-maoïsme ou le spectre de la culture américaine fatale et omnipotente), la thématique individuelle demeure un fil rouge opérant. Vue par le prisme de ces régions neuves (à nos yeux), elle acquiert même une fraîcheur inédite. Ainsi l’on peut, en un bref aller-retour subjectif, balayer trois propositions : de la France à la Chine en passant par la Roumanie, trois visions de l’individu nous ont été proposées.
La Française Clarisse Doussot colle au plus près : des UV au rayonnement de néon commercial, agressif même sur une toile sans relief, notre propre rétine qui grésille. Un zoom sur une aire de peau, à la fois clinique et sensuel. D’ailleurs l’œil hésite – faut-il admirer les courbes ou déceler les prémisses d’un mélanome ? Transpercer ou caresser ? Est-ce une image de plaisir ou de souffrance ? Un comportement salubre – l’apparence raisonnée – ou déviant – la beauté érigée en culte ? Une beauté en souffrance et la souffrance en beauté.
L’Orient, lui, se place à distance : deux interrogations, deux efforts de distanciation – physique, esthétique et thématique : avec le Roumain Serban Savu, héritier d'Edward Hopper, dont la mélancolie frappe et contraste avec la béatitude des critiques consuméristes, qui dépeint le prosaïque, l’isolement. Autour de la frêle et étrange beauté des figur(in)es de Wing Danwen, c'est la matière urbaine qui envahit les visuels comme une jungle. Les décors semblent faits de carton pâte, les silhouettes réelles posées dessus. Qui bénéficie de la prééminence, du surcroît de réalité : l’urbain ou l’humain ? Quelle influence de l’urbain hyper moderne sur le réel et sur les relations ? En matière de questionnement individuel et individualiste, l’art peut être nécessaire, voire vital. Il est ironique que des pays marqués au fer rouge (dans toutes les acceptions du terme), nous le rappellent avec tant de recul et d'à-propos.
La Française Clarisse Doussot colle au plus près : des UV au rayonnement de néon commercial, agressif même sur une toile sans relief, notre propre rétine qui grésille. Un zoom sur une aire de peau, à la fois clinique et sensuel. D’ailleurs l’œil hésite – faut-il admirer les courbes ou déceler les prémisses d’un mélanome ? Transpercer ou caresser ? Est-ce une image de plaisir ou de souffrance ? Un comportement salubre – l’apparence raisonnée – ou déviant – la beauté érigée en culte ? Une beauté en souffrance et la souffrance en beauté.
L’Orient, lui, se place à distance : deux interrogations, deux efforts de distanciation – physique, esthétique et thématique : avec le Roumain Serban Savu, héritier d'Edward Hopper, dont la mélancolie frappe et contraste avec la béatitude des critiques consuméristes, qui dépeint le prosaïque, l’isolement. Autour de la frêle et étrange beauté des figur(in)es de Wing Danwen, c'est la matière urbaine qui envahit les visuels comme une jungle. Les décors semblent faits de carton pâte, les silhouettes réelles posées dessus. Qui bénéficie de la prééminence, du surcroît de réalité : l’urbain ou l’humain ? Quelle influence de l’urbain hyper moderne sur le réel et sur les relations ? En matière de questionnement individuel et individualiste, l’art peut être nécessaire, voire vital. Il est ironique que des pays marqués au fer rouge (dans toutes les acceptions du terme), nous le rappellent avec tant de recul et d'à-propos.
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