Parmi les tendances lourdes (merveilleux abus de langage : qu’est-ce qu’une tendance légère ?) de 2008, gageons que le coaching restera une valeur refuge. Coach pour les parents, coach pour les enfants. Coach pour la maison, coach pour le travail… Coach pour les célibataires, pour les couples. Coach pour le look, pour la décoration intérieure, pour l’alimentation, la santé. Coach pour la beauté extérieure et pour la beauté intérieure. Coach pour les winners, coach pour les loosers. Jamais l’individu occidental (a fortiori hexagonal) n’a été aussi libre, et jamais il n’a eu autant recours à l’assistanat quotidien. Et ce alors même que certaines professions – enseignants, banquiers, médecins - ont déjà renforcé leur rôle dans ce domaine ces derniers temps : le prof et le généraliste se muent en assistants sociaux, le banquier devient le confident…
Oui, le monde évolue de plus en plus vite. Oui, il est de plus en plus complexe, via les innombrables flux d’informations à gérer et les modèles (d’attitude, de croyances, de valeurs, de comportement) à réinventer. Dans ce contexte, une bonne part de la population est décontenancée voire, pour certains, désemparée : les industriels l’ont bien compris qui vous aident à mieux vivre en vous indiquant le nombre exact de calories contenu dans leurs plats cuisinés ou leur portion de frites, les distributeurs, quant à eux, vous aident en rayon à choisir les produits adaptés à vos besoins et usages. Même en sport, en football et en tennis par exemple, la figure du coach a damé le pion à celle d’entraîneur, dans le vocabulaire comme dans les faits. Et il ne s’agit pas d’un simple glissement angliciste. La part psychologique a bel et bien pris le pas sur les volets tactique, stratégique et physique : le coach gère en priorité les egos (nous y voilà).
Résumons : services à la personne, oui : ils aident à vivre au quotidien. Psychologues et autres praticiens professionnels de santé, oui : ils aident à exister. Coaches, non : c’est une mauvaise réponse – l’assistanat – à une bonne question – la gestion de la surenchère informationnelle.
Oui, le monde évolue de plus en plus vite. Oui, il est de plus en plus complexe, via les innombrables flux d’informations à gérer et les modèles (d’attitude, de croyances, de valeurs, de comportement) à réinventer. Dans ce contexte, une bonne part de la population est décontenancée voire, pour certains, désemparée : les industriels l’ont bien compris qui vous aident à mieux vivre en vous indiquant le nombre exact de calories contenu dans leurs plats cuisinés ou leur portion de frites, les distributeurs, quant à eux, vous aident en rayon à choisir les produits adaptés à vos besoins et usages. Même en sport, en football et en tennis par exemple, la figure du coach a damé le pion à celle d’entraîneur, dans le vocabulaire comme dans les faits. Et il ne s’agit pas d’un simple glissement angliciste. La part psychologique a bel et bien pris le pas sur les volets tactique, stratégique et physique : le coach gère en priorité les egos (nous y voilà).
Résumons : services à la personne, oui : ils aident à vivre au quotidien. Psychologues et autres praticiens professionnels de santé, oui : ils aident à exister. Coaches, non : c’est une mauvaise réponse – l’assistanat – à une bonne question – la gestion de la surenchère informationnelle.
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